5 risques à choisir un ERP PMI non spécialisé métier

ERP métier CLIPPER

Le marché des ERP pour PME regroupe des solutions aux profils très différents. Certaines sont généralistes (horizontales), d’autres spécialisées pour un secteur d’activité (verticales), notamment la production. Les petites industries ne privilégient pas toujours les ERP métier, leur préférant des solutions généralistes d’éditeurs au renom rassurant. Pourtant, un ERP horizontal va présenter plusieurs lacunes par rapport à une solution spécialisée, au risque de manquer de performance dans plusieurs domaines cruciaux pour une activité de production.

Les ERP généralistes sont conçus pour un vaste public d’entreprises dans lesquelles ils remplacent des outils de gestion distincts. Regroupant plusieurs logiciels en un, avec une force d’agrégation des données, l’ERP global apporte indéniablement des bénéfices d’efficacité, de cohérence et de visibilité. Toutefois, contrairement à un ERP conçu pour les activités de production, il n’est pas développé pour prendre en charge des critères bien spécifiques tels que les demandes d’approvisionnement, les mouvements de stock, l’ordonnancement des OF, le suivi de la qualité des pièces réalisées. Parmi les risques de limites de capacités, cinq domaines cruciaux pour les PMI se retrouvent pénalisés en particulier quand l’ERP est trop horizontal.

1. Perte de valeur de vos données techniques

Chaque petite industrie dispose de ses propres données techniques. Articles et familles d’articles, caractéristiques, gammes et nomenclatures, ressources… À chaque entreprise ses spécificités. Les données techniques sont de plus très variées, complexes, hétérogènes – elles vont aussi recouper les postes de travail, les ateliers et les outillages sollicités en production, le matériel, les machines, l’opérateur qui les utilise. Au tout s’appliquent des processus et des règles de gestion également uniques, au cœur de l’activité. Si la base de données techniques et les processus varient d’une entreprise à l’autre, toutes ont par contre besoin d’analyse des données et d’automatisation des processus.

Or, un ERP généraliste ne disposera pas des paramétrages requis pour prendre en charge données techniques et processus industriels, ni d’assez de souplesse pour s’adapter au cas de figure de chaque entreprise. C’est donc le risque de ne pas exploiter ces données à leur juste valeur et de priver l’activité d’automatisations essentielles et de calculs fins de besoins, ressources, ratios et indicateurs au cœur de la production.

C’est pourquoi un ERP métier, conçu pour traiter ce type de données, est l’option la plus pertinente pour une PMI. L’ERP métier sait les collecter, les stocker, les exploiter, notamment pour automatiser la génération d’informations utiles à la production (nomenclatures, gammes, outils…), pour rationaliser la consommation des ressources, des compétences et pour rationaliser les flux de travail.

Planification de la production

2. Manque de précision dans la planification

Dans une PMI, rien n’est laissé au hasard pour organiser la production. Les plans préparatoires — Plan Industriel et Commercial (PIC) et Plan Directeur de Production (PDP) — sont ainsi des étapes obligées et rigoureuses pour prévoir le volume d’achat de matières premières ou de composants, optimiser les accords avec les fournisseurs et réduire les coûts. Ils s’appuient sur des critères et des calculs destinés à anticiper les sommes à investir selon le volume des ventes et les capacités de production pour répondre aux pics de surcharge.

Comme de nombreux autres processus dans une PMI, la planification fait ainsi appel à une diversité de données et de critères qu’un ERP généraliste ne traitera pas finement. En revanche, avec un ERP industriel, l’entreprise a la garantie d’aboutir rapidement à des résultats fiables et précis, avec la possibilité d’appliquer facilement ses propres formules d'initialisation des prévisions et de calcul. Notamment, l’ERP lui permet de travailler les prévisions sur des produits ou des familles de produits avec des macro-nomenclatures et selon de multiples structures (rapport clients / produits ou représentants / clients / produits).

3. Casse-tête pour gérer les stocks

Autre domaine stratégique et riche en données dans une PMI : la gestion des stocks. L’entreprise doit pouvoir compter sur son ERP pour assurer la disponibilité des pièces et éviter les ruptures , optimiser la gestion des flux et l’équilibre entre stocks détenus et charge financière. Or, une gestion de stocks industriels demande un traitement exigeant des processus et données en jeu. Notamment, chaque article est intégré aux stocks selon toute une série de critères : poids, volumes, quantités en stock, règles de gestion par emplacement, par indice, par conditionnement ou encore par unité logistique en modes FIFO, LIFO, FEFO….

Seule une solution métier garantit d’informatiser finement tous les facteurs qui entrent dans la gestion d’un stock industriel, parfois organisé en plusieurs sites ou avec des contraintes particulières de rangement ou de picking . L’ERP généraliste risque de rencontrer rapidement des limites de puissance et de calcul pour s’en occuper en profondeur, d’où le risque d’une gestion de stocks partiellement automatisée, peu optimisée mais toujours complexe.

Un ERP industriel est développé avec un module complet de fonctionnalités de gestion de stock. Il permet aux PMI de disposer du champ fonctionnel fondamental pour leurs stocks, et de fonctions plus avancées à activer au cas par car pour traiter les scénarios de stocks plus complexes. Les PMI ont ainsi l’assurance de fiabiliser la production en répondant à chaque instant aux besoins en matières et composants.

qualité de la production

4. Lacunes dans le suivi qualité

La qualité est un enjeu stratégique dans une activité de production et selon les secteurs, les critères d’évaluation, les modalités et la fréquence de contrôle peuvent être multiples et très complexes. Pour assurer un suivi sans failles de la qualité, une PME a besoin de pouvoir compter sur l’outil informatique et ses automatisations, ce à quoi doit répondre son ERP. Avec une solution horizontale, il y a peu de chances de disposer de toutes les capacités requises en matière de suivi qualité.

En effet, la qualité doit faire l’objet d’une traçabilité ascendante et descendante des séries et lots de produits et pour chaque produit, de la source de ses composants . Le suivi de la qualité implique des métriques spécifiques telles que performance et calcul de cotation des fournisseurs, et de nombreux processus d’identification et de remédiation des non-conformités. Ce sujet complexe ne peut pas être pris en charge par une solution qui n’est pas conçue sur mesure, à moins de demander à l’éditeur des développements spécifiques. Ce type de développement soulève un autre risque : celui du dérapage budgétaire du projet.

5. D’inévitables surcoûts qui peuvent devenir massifs

Pour être performant, un ERP horizontal va nécessiter de nombreuses adaptations par le biais de développements spécifiques. Ajouter une surcouche métier représente un coût conséquent , sans jamais atteindre le niveau d’adaptation aux processus industriels d’un ERP spécialisé. Par ailleurs, un ERP horizontal inclura des fonctionnalités qui n’intéressent pas forcément une PMI, avec le risque de s’équiper d’une solution finalement surdimensionnée.

L’implémentation de la solution est un autre facteur de coût. Un ERP généraliste va être complexe à paramétrer selon des scénarios d’usage propres à une activé industrielle , problème qui resurgira à chaque fois que l’activité de l’entreprise évolue. En revanche, le déploiement d’un ERP métier, mené par un éditeur/intégrateur spécialiste du domaine, sera plus simple et intuitif . D’ailleurs, le fait de collaborer avec un expert apporte des garanties supplémentaires de réussite pour le projet et un cycle de vie serein en termes de maintenance, de montée en version et d’aide aux utilisateurs.

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